Après plusieurs mois de négociations, la nouvelle règlementation environnementale des bâtiments neufs se dévoile enfin davantage. À la veille de 2021, le gouvernement a présenté de nouvelles informations sur la RE 2020, qui devrait entrer en vigueur à l’été de cette année.
Les indications majeures
En premier lieu, on retrouve le besoin bioclimatique, plus communément appelé Bbio. Déjà existant dans la RT 2012, cet indicateur représente les besoins énergétiques intrinsèques au bâtiment. Le Bbio sera nettement renforcé, les nouveaux bâtiments devront consommer 30% moins d’énergie que ceux respectant la réglementation actuelle. Seconde évolution pour cet indicateur, le gouvernement va inclure les besoins en froid (Bbio froid), véritable angle mort de la RT précédente.
Deuxième indicateur de la RT 2012 révisé, la Cep. Pour cet indicateur, qui porte sur les consommations conventionnelles du bâtiment, la prise en compte des besoins en froid du bâtiment va également évoluer. Ces derniers seront maintenant introduits sous forme d’un nouvel indicateur exprimé en Degré.Heure (DH). En cas de forte chaleur et périodes d’inconfort, une consommation supplémentaire sera automatiquement affectée au Cep. Cette démarche consiste à imposer une climatisation fictive dans les bâtiments dont le calcul laisse entrevoir un risque d’inconfort.
La notion d’ACV (Analyse cycle de vie) dynamique est définitivement introduite, cette nouvelle méthode permet de quantifier les impacts carbones d’un projet dans sa globalité, avec tous les processus et produits nécessaires à sa construction, son exploitation et sa démolition.
Ce nouveau facteur va grandement influencer les choix constructifs. Les matériaux, dit biosourcés, qui émettent peu du carbone lors de leur fabrication seront nettement avantagées au détriment des matériaux à fortes empreintes carbones comme le béton ou les laines minérales.
D’ici à 2030, l’ambition est de réduire l’impact carbone des bâtiments de 30%.
Le seuil d’émission de gaz à effet de serre est quant à lui fixé à 4kg par m² et par an dans l’individuel et 14kg/m²/an dans un premier temps dans le collectif puis à 6kg/m²/an dés 2024. De plus, cette nouvelle norme n’inclue pas le gaz comme énergie de chauffage. Alors, dès l’entrée en vigueur de la RE 2020, il ne sera plus possible pour les maisons individuelles neuves de se chauffer au gaz et dès 2024 pour les logements collectifs neufs. Un choix qui vise clairement à sortir le gaz et le fioul des constructions neuves. Il y a donc une véritable volonté de recours à la chaleur renouvelable aussi souvent que cela est possible. Mais qu’en est-il du gaz renouvelable ? Il n’est pas mentionné pour le moment.
Bilan des nouveaux indicateurs de mesure
Le passage à la RE 2020 rajoutes donc 4 nouveaux indicateurs à la RT 2012 qui n’en comptait que deux. Dès lors, il faudra prendre en compte :
- Le Bbio, qui définit les besoins bioclimatiques du projet,
- Le CEPnr, l’ensemble de la consommation d’énergie primaire non renouvelable,
- L’indicateur DH, les degrés-heures qui apporte un moyen de mesurer le confort d’été,
- L’indice carbone et l’indice carbone Énergie en lien avec l’ACV et qui regroupent toutes les émissions de GES durant 50 ans de vie du bâtiment,
- Et le carbone biogénique stocké, avec un calcul obligatoire et sans valeur précise à respecter mais avec un aspect plus pédagogique que les autres indicateurs.
Les ingénieurs et thermiciens RVI pour vous aider
Au sein du bureau d’études RVI, les référents sont ici formés et stimulé sur des notions en lien avec cette nouvelle réglementation. Que ce soit dans le domaine de la biomasse, de l’énergie solaire photovoltaïque ou thermique et de la géothermie, nous sommes là pour vous aiguiller durant votre projet. Toujours à l’affut de nouvelle manière de consommer moins et mieux, notre priorité est tournée vers les énergies renouvelables, vraies solutions pour la décarbonation et les réductions d’émissions de gaz à effet de serre.